Vous souhaitez analyser la performance logistique de votre entreprise pour gagner en rentabilité et mieux satisfaire vos clients ? Wyre vous présente 4 indicateurs indispensables pour optimiser votre Supply Chain. Découvrez leur rôle, ce qu’ils peuvent vous apporter et comment les mettre en place au sein de votre activité.

 

Sommaire

1. L’OTIF (On Time In Full)

Situé au début de la chaîne, l’OTIF est un indicateur clé en raison de son impact sur l’ensemble de la Supply Chain. Acronyme de « on time, in full », il est le moyen le plus complet pour déterminer le niveau de performance des fournisseurs.

En effet, l’OTIF consiste à mesurer leur capacité à livrer :

  • le produit demandé ;
  • en respectant le niveau de qualité attendu ;
  • la quantité exacte commandée ;
  • au bon endroit ;
  • au moment convenu.

Pour déterminer l’OTIF, il faut diviser le nombre de livraisons ayant répondu à toutes les exigences par le nombre total de livraisons. Le résultat s’exprime ensuite en pourcentage. Par exemple, si une livraison est parfaitement conforme mais qu’elle est effectuée avec du retard, elle n’est pas comptabilisée dans les livraisons conformes.

Cette analyse détaillée de la qualité des livraisons peut permettre de remonter jusqu’à la racine des défaillances. En catégorisant les causes et en identifiant les fournisseurs ou transporteurs particulièrement concernés, vous bénéficiez de données factuelles permettant de déterminer des axes d’améliorations pertinents.

Réunion d’indicateurs comme l’OTD (On Time Delivery) et le taux de conformité, l’OTIF peut également être mis en place sur vos expéditions, pour piloter votre qualité de service client. Vous vous mettez alors à la place du fournisseur, vis-à-vis de votre client final. En cherchant à améliorer votre performance sur cet indicateur, vous optimisez constamment chaque maillon de votre Supply Chain, de la réception aux expéditions. Vous gagnez ainsi en fiabilité, en délai, en rentabilité et vous fidélisez vos clients.

Que ce soit en amont ou en aval, mesurer et suivre cet indicateur représente donc un enjeu stratégique pour votre activité.

 

2. Le taux de disponibilité

Basé sur le même principe que le taux de rupture de stock, le taux de disponibilité représente le pourcentage de références disponibles pour vos clients. Il s’agit d’un indicateur qui se pilote avec précision et qui nécessite des stocks les plus fiables possible. Bien que la situation idéale consiste à avoir un taux de disponibilité maximal avec un niveau de stock minimal, la réalité peut s’avérer un peu plus complexe.

Si vous souhaitez faire le maximum pour vos clients avec un taux de disponibilité très élevé, il vous faudra probablement stocker davantage pour absorber d’éventuels pics de ventes. Cette stratégie permet d’avoir un chiffre d’affaires potentiel plus élevé mais engendre un coût de stockage plus conséquent. À l’inverse, un niveau de stock moindre impactera négativement  le taux de disponibilité. Votre stock vous coûte moins cher, mais vous dégradez potentiellement votre chiffre d’affaires.

Comment faire alors pour minimiser vos coûts, sans prendre le risque de tomber en rupture sur vos meilleurs produits ? Heureusement, il existe une méthode simple, permettant d’adapter votre stratégie selon le poids des produits dans votre chiffre d’affaires. Il s’agit du classement ABC, méthode qui découle de la loi de Pareto (principe des 80-20). Dans une entreprise, elle consiste à dire que 20 % des références génèrent 80 % des ventes.

Les lecteurs qui ont lu cet article ont aussi lu :   Comment optimiser sa préparation de commandes ?

Pour le mettre en place, il est primordial de disposer d’historiques de ventes pour chacune des références. Il suffit ensuite de les classer (valorisées au prix d’achat) par ordre décroissant pour réaliser le classement suivant :

  • A : références constituant 80 % des ventes.
  • B : références constituant 15 % des ventes.
  • C : références constituant 5 % des ventes.

Ces pourcentages peuvent bien sûr être adaptés en fonction de vos spécificités.

Selon votre activité, il peut être nécessaire de réaliser le classement par typologie de produits. Par exemple, un produit d’une catégorie X qui se vend 1 000 € une fois par mois pourrait se retrouver mieux classé qu’un produit d’une catégorie Y à 10 € qui se vend 50 fois par mois. Or, s’il génère moins de chiffre d’affaires, le second produit apporte 50 fois plus de clients. Ces derniers peuvent vous acheter d’autres produits et générer un chiffre d’affaires global plus important. En fonction de votre stratégie et de votre typologie de clients, l’affectation des produits aux différentes classes de rotation pourra ainsi différer.

Véritable allié dans le pilotage du taux de disponibilité, le classement ABC, permet de se focaliser sur les références les plus importantes et de fixer un objectif de disponibilité par classe. Vous pouvez ainsi maîtriser vos niveaux de stock, quitte à prendre le risque de tomber en rupture sur certains produits peu vendus, au profit de références prioritaires.

 

3. La couverture de stock

La couverture de stock ou rotation de stock représente une estimation du nombre de jours de ventes qu’il est possible de couvrir avec votre stock. Une faible couverture de stock est généralement bon signe. Cela signifie que le stock n’est pas surdimensionné par rapport aux ventes et qu’il ne risque pas d’engendrer des coûts. Attention toutefois à ce que la couverture ne soit pas trop faible, au point de ne pas disposer de suffisamment de stock pour répondre aux besoins de vos clients.

Par exemple, si pour une référence donnée votre couverture de stock est de 4 jours et votre délai de réapprovisionnement de 7 jours, il y a de fortes chances pour que la référence concernée tombe en rupture. Au contraire, si vous avez en stock des dizaines d’unités d’un produit qui ne se vend plus, la couverture de stock peut atteindre plusieurs mois voire des années. Cette situation provoque inévitablement des pertes puisque les produits deviennent obsolètes. Ils immobilisent de la valeur et prennent de la place dans la zone de stockage.

Pour déterminer la couverture de stock, il faut appliquer la formule suivante, sur une période donnée (selon les historiques disponibles) :

Couverture de stock (en jours) = Stock moyen / Ventes totales x Nombre de jours

Si vous ne disposez pas d’historique sur vos stocks, il est possible d’obtenir le stock moyen en calculant la moyenne du stock entre le début et la fin de période.

Indicateur stratégique, la couverture de stock a pour rôle d’évaluer la qualité des niveaux de stock, que ce soit pour des références spécifiques ou pour une typologie de produits. Même si sa valeur représente une donnée concrète, elle n’est pas destinée à être un outil de réapprovisionnement. Pour déterminer les quantités et les dates d’approvisionnements, il est plus précis d’utiliser la notion de stock de sécurité couplée aux délais de réapprovisionnement.

Les lecteurs qui ont lu cet article ont aussi lu :   Mécaniser son entrepôt : un exemple concret !

De la même manière que pour le taux de disponibilité, il est bénéfique de déterminer vos objectifs de couverture de stock à l’aide d’un classement ABC. En augmentant la couverture souhaitée d’un produit phare, vous fixez un stock de sécurité plus élevé et limitez davantage les risques de rupture. Le principe est le même si vous comptez réduire les coûts des produits qui ont tendance à prendre la poussière.

 

4. Le taux de service

Posté en fin de chaîne, le taux de service est certainement l’un des KPI les plus importants car il touche directement le client final. Améliorer cet indicateur est primordial pour développer votre activité et bénéficier d’une image de qualité. Bien que ce soit le taux de service global qui permette de déterminer le niveau de satisfaction des consommateurs, il est intéressant de le découper en plusieurs parties. Vous pouvez ainsi l’étudier à différentes étapes de la Supply Chain et cibler les maillons qui ont besoin d’être consolidés.

La première étape consiste à mesurer le taux de service logistique. Véritable point de départ du traitement de la commande client, il rassemble deux indicateurs mesurant la performance de la préparation de commandes et des expéditions :

  • Le taux de conformité de la préparation de commandes. Il détermine la part de commandes qui sont expédiées conformes. Une non-conformité peut être provoquée par un produit manquant, un produit en trop ou une inversion de produits. Elle peut également survenir en raison d’un emballage de mauvaise qualité ou de l’expédition d’un produit défectueux.
  • Le taux d’expéditions effectuées à temps. Il détermine la part de commandes qui sont préparées et expédiées au moment prévu.

Le deuxième stade consiste à évaluer le taux de service transport. Dernier maillon de la chaîne avant le client, il mesure la capacité du transporteur à respecter la promesse de livraison définie. Il permet donc de déterminer la part de commandes livrées dans les temps sur le nombre total de commandes à livrer.

Pour mettre en place et suivre ces indicateurs, un tableur Excel peut tout à fait faire l’affaire, au moins dans un premier temps. Bien sûr, la complexification de vos activités et le développement des volumes pourra nécessiter la mise en place d’outils de Business Intelligence, couplés à vos WMS et TMS.

Enfin, ces indicateurs n’ont de sens que s’ils sont régulièrement mesurés, analysés, comparés, et s’ils servent de base à des actions concrètes, d’amélioration continue notamment.

Vous connaissez maintenant 4 indicateurs indispensables pour optimiser votre Supply Chain. Voyez-vous comment les mettre en œuvre dans votre organisation ?